Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

jeudi 31 juillet 2014

L'Eucharistie


L'Eucharistie est le sacrement de l'union , ainsi que l'indique le mot communion : c'est pour s'unir à nous que Notre -Seigneur vient en nous .
Unir , c'est faire de deux choses, une seule chose .
Mais nous nous unissons au Christ tel qu' Il est .
Or , toute communion suppose le sacrifice de l'autel , et , par conséquent , l'immolation à la croix .
Dans l'offrande de la Sainte messe , le Christ nous associe à son état de Pontife ; dans la communion , Il nous fait participer à sa condition de victime .
Le saint Sacrifice suppose , comme je vous l'ai dit , cette oblation intérieure et plénière que fit Notre -Seigneur aux volontés de son Père en entrant dans le monde , oblation qu'Il a souvent renouvelée durant sa vie et qu'Il a achevé par sa mort sanglante sur le Calvaire .

Tout cela , dit saint Paul , nous est rappelé par la communion :" Chaque fois que vous mangerez ce pain et boirez ce calice , vous annoncerez , c'est-à-dire vous rappellerez la mort du Seigneur ."

Le Christ Jésus se donne à nous , mais après être mort pour nous ; Il se donne en nourriture , mais après s'être offert en victime: victime et nourriture , sont , dans l'Eucharistie , sacrifice et sacrement , deux caractères inséparables .
Et c'est pourquoi cette disposition habituelle du don total de soi-même est importante .

Le Christ se donne à nous dans la mesure où nous nous donnons à Lui , à son Père , à nos frères qui sont les membres de son corps mystique ; cette disposition foncière nous assimile au Christ , mais au Christ victime ; elle établit de la sympathie entre les deux termes de l'union .
Quand Notre -Seigneur trouve une âme ainsi disposée , livrée pleinement et sans réserve à son action , Il agit en elle avec cette vertu divine qui , parce qu'elle ne rencontre aucun obstacle , opère des merveilles de sainteté .
L'absence de cette "dispositio unionis" explique pourquoi aussi plus d'une âme avance si peu dans la perfection , malgré de fréquentes communions .

Le Christ ne trouve pas dans ces âmes la souplesse surnaturelle qui Lui permettrait d'agir librement en elle ; 
elles sont" divinisées" par les attaches volontaires , non désavouées , qui les retiennent à la créature , à leur vanité , à leur amour-propre , à leur susceptibilité , à leur égoïsme , à leur jalousie , à leur sensualité et qui empêchent que l'union entre elles et le Christ se fasse avec cette intensité , cette plénitude par laquelle s'opère et s'achève la transformation de l'âme .


Demandons à Notre - Seigneur Lui-même de nous aider à acquérir peu à peu cette disposition fondamentale : elle est extrêmement précieuse , parce qu'elle adapte merveilleusement notre âme à l'action du sacrement de l'union divine .

Le Christ , Vie del'âme

mercredi 30 juillet 2014

Se détacher............


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu


Jésus disait à la foule ces paraboles : 


« Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans 

un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. 

Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce 

champ.

Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un 

négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle 

de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète 

la perle ."






Se détacher .......

Se détacher pour écouter à l'intérieur de nous ,

 écouter notre coeur .


Dans nos vies ........  quel est le plus important ?

Que mettons - nous en premier ?


Sommes-nous prêts à nous détacher pour Dieu ?



Dieu , le Trésor de nos vies ...........


vendredi 18 juillet 2014

« Habiter le temps des vacances »


EDITORIAL DU P. JEAN PELLETIER
Dans un éditorial publié dans sa paroisse, le P. Jean Pelletier (vicaire épiscopal) nous invite à profiter de la période des vacances pour nous reposer en rendant grâce, mais aussi en prenant de la distance vis-à-vis du quotidien pour éprouver « ce qui nous est essentiel ».
P. Jean Pelletier - JPEG - 23 ko
P. Jean Pelletier
" Nous allons entrer dans ce temps particulier de l’été et les vacances sont attendues par beaucoup. La fatigue de l’année, le besoin de souffler nous font espérer un temps autre : le temps de se détendre ; le paysage se dépayse, les rencontres familiales, amicales sont privilégiées…
Deux références bibliques peuvent nous aider à habiter ce temps. Dans l’Évangile de Saint Marc, Jésus invite ses disciples au repos : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » (Marc 6,31).
L’invitation à se mettre à l’écart adressée à ses disciples pressés de toute
part par la foule, peut être entendue comme une nécessaire prise de distance par rapport au quotidien : se mettre à l’écart des activités, des lieux habituels de l’année pour aller dans un endroit désert. Non pas le désert de la mort, mais le désert où l’on éprouve ce qui nous est essentiel. Un désert où le repos est attendu.
Se reposer, c’est d’abord se poser pour déposer toute la fatigue, les préoccupations de l’année... Se reposer, c’est poser autrement la charge du quotidien pour qu’elle ne nous écrase pas, qu’elle soit plus légère.
Dans le premier récit de la création dans le livre de la Genèse, le septième jour est consacré :« Dieu bénit le septième jour : il en fit un jour sacré parce que, ce jour-là, il s’était reposé de toute l’œuvre de création qu’il avait faite. » (Genèse 2,3).
Dieu lui-même éprouve le besoin de se reposer, parce que le repos est grâce. Vivons-nous ce temps de vacances comme un temps consacré, consacré aux autres, à soi, à Dieu ?
Bon été à tous ! "
P. Jean Pelletier, vicaire épiscopal et curé de Sainte-Marie-des-Sources-de-l’Èvre

Le Saint Sacrifice


Les fruits de la messe sont inépuisables , parce que ce sont les fruits mêmes du sacrifice de la Croix .
C'est le même Christ Jésus qui s'offre pour nous à son Père .
Sans doute , depuis sa Résurrection , Il ne peut plus mériter ; mais Il offre les mérites infinis acquis par sa Passion .
Les mérites et les satisfactions de Jésus gardent toujours leur valeur , tout comme le Christ conserve à jamais , avec son caractère pontife suprême et de médiateur universel , la réalité divine de son Sacerdoce .....
C'est pourquoi tout prêtre offre chaque messe non seulement pour lui-même , mais " pour tous ceux qui y assistent , pour les fidèles , vivants et morts " .
Tant les fruits de ce Sacrifice sont étendus et immenses , tant est sublime la Gloire qui en revient à Dieu !!!

Quand donc nous éprouvons le désir de reconnaître l'infinie grandeur de Dieu et de Lui offrir , malgré notre pauvreté de créature , un hommage qui soit agréable à sa Majesté , un hommage qui soit sûrement accepté de nos mains , offrons le Saint Sacrifice , ou bien assistons-y , et présentons à Dieu la divine Victime : le Père Éternel reçoit d'Elle , comme au calvaire , un hommage d'une valeur infinie , un hommage parfaitement digne de ses ineffables perfections .



C'est en effet par Jésus-Christ , Homme -Dieu , son Fils Bien-Aimé , immolé sur l'autel , que toute gloire et tout honneur sont rendus au Père .
Il n'y a pas , dans la religion , d'action qui apaise autant l'âme convaincue de son néant , et avide pourtant de rendre à Dieu des hommages qui ne soient pas indignes de la Grandeur Divine .
Tous les hommages réunis de la création et du monde des élus ne rendent pas au Père éternel, la Gloire qu'Il reçoit de l'offrande de son Fils .
Il faut la foi pour comprendre la valeur de la messe , cette foi qui est comme une participation à la connaissance que Dieu a de Lui-même et des choses divines .
Dans la lumière de la foi , nous pouvons regarder l'autel comme le regarde le Père céleste .
Que voit le Père Éternel sur l'autel où s'offre le saint sacrifice ?
Il voit " le Fils de son Amour " , le Fils de ses complaisances , présent , en toute vérité et réalité , et renouvelant le sacrifice de la croix .
Dieu mesure toutes choses à la gloire qu'Il reçoit ; et , dans ce sacrifice , comme au calvaire , une gloire infinie Lui est rendue par son Fils Bien-Aimé" ; Dieu ne peut trouver d'hommages plus parfaits que Celui-là : il les contient et les surpasse tout ..........

..... Si donc nous avons la conviction profonde que tout nous vient de notre Père des cieux par le Christ-Jésus , que Dieu a déposé dans le Christ tous les trésors de sainteté que les hommes peuvent désirer , que ce Jésus est là sur l'autel avec ses trésors , non seulement présent , mais s'offrant pour nous à la gloire de son Père ; Lui rendant , en ce moment , le plus parfait hommage qui puisse Lui être agréable ; renouvelant , pour en continuer et nous en appliquer l’efficacité souveraine , le sacrifice de la croix ; si nous avons , dis-je , cette conviction profonde , il n'y aura pas de grâce que nous ne puissions demander et obtenir .
Car à cette instant , c'est comme si nous étions avec la Vierge , saint Jean et Madeleine , au pied de la croix , à la source même de tout salut et de toute rédemption .

Oh ! si nous connaissions le Don de Dieu !!!
Si nous savions à quels trésors nous pouvons puiser pour nous-mêmes , pour l’Église toute entière .

Le Christ , Vie de l'âme

jeudi 17 juillet 2014

Le Sacrifice du Calvaire


Le sacrifice du Calvaire : cette immolation se produit à l'autel : le sacrifice de la messe est le même que celui de la Croix .
Il ne peut en effet , y avoir d'autre sacrifice que celui du calvaire ; cette oblation est Unique, dit saint Paul ; Elle suffit pleinement , mais Notre - Seigneur a voulu qu'Elle se continuât ici-bas pour en appliquer les fruits à toutes les âmes .

Comment le Christ a-t-Il réalisé cette volonté puisqu'Il est remonté aux cieux ?
Il est vrai qu'Il demeure éternellement le pontife par excellence ; mais , par le sacrement de l'Ordre ; Il choisit certains hommes , qu'Il rend participant de son sacerdoce .

Quand l’Évêque , au jour de l'ordination , étend les mains pour consacrer les prêtres, la voix des anges répète sur chacun d'eux :
" Tu es prêtre à jamais ; le caractère sacerdotal que tu portes ne te sera jamais enlevé ;mais c'est des mains du Christ que tu le reçois , c'est son Esprit qui te remplit pour faire de toi le ministre du Christ ".
Le Christ va , par l'intermédiaire des hommes , renouveler son sacrifice .



Regardons ce qui se passe sur l'autel .
Qu'y voyons-nous ?

Après quelques prières préparatoires et quelques lectures , le prêtre offre le pain et le vin ; c'est " l'offrande ou l'offertoire " : 
ces éléments seront tantôt changés en Corps et au Sang de Notre-Seigneur .
Le prêtre invite ensuite les fidèles et les esprits célestes à entourer l'autel qui va devenir un nouveau Calvaire , à accompagner de louanges et d'hommages l'Action Sainte .
Après quoi, il entre silencieusement en communication plus intime avec Dieu : le moment de la Consécration arrive ; il étend les mains sur les offrandes , ..... ; il rappelle tous les gestes et toutes les paroles du Christ à la dernière Cène , au moment d'instituer ce sacrifice : puis, s'identifiant avec le Christ , il prononce les paroles rituelles : " Ceci est mon Corps " , " Ceci est mon sang "......
Ces paroles opèrent le changement du pain et du vin au Corps et au Sang de Jésus-Christ.
De par sa Volonté expresse et son Institution formelle , le Christ se rend Présent , réellement et substantiellement , avec sa Divinité et son Humanité , sous des espèces qui demeurent , et Le cachent à nos regards .

Mais comme vous le savez , l'efficacité de cette formule est plus étendue : par ces mots le Sacrifice est accompli .
En vertu des paroles : " Ceci est mon Corps " , le Christ , par l'intermédiaire du prêtre , met sa Chair sous espèces du pain ; par les paroles " Ceci est mon Sang " Il met son Sang sous les espèces du vin .
Il sépare ainsi mystiquement sa Chair et son Sang , qui , sur la Croix , furent physiquement séparés , et dont la séparation amena la mort .
Depuis sa Résurrection , le Christ Jésus ne peut plus mourir : la séparation de son Corps et de son Sang qui se fait à l'autel est mystique .
" Le même Christ qui a été immolé sur la croix est immolé à l'autel , quoique d'une façon différente " : et cette immolation , accompagnée de l’offrande constitue un véritable Sacrifice .......

Dans la messe , la victime est le Christ Lui-même , Homme-Dieu : c'est pourquoi la Communion est l'acte par excellence d'union à la divinité ; c'est la meilleure et la plus intime participation à ces fruits d'alliance et de vie divine que nous vaut l'Immolation de Jésus .

Ainsi donc , la messe n'est pas seulement une simple représentation du sacrifice de la Croix ; elle n'a pas seulement la valeur d'un simple souvenir ; mais elle est un Véritable Sacrifice , le même que Celui du Calvaire , qu'elle reproduit , continue et dont elle applique les fruits .

Le Christ , Vie de l'âme C. MARMION