Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

mercredi 31 août 2011

Le lien d'Amour

S'unir à la Volonté Divine , c'est le bien ; se séparer d'Elle , c'est le mal.

Là est la pierre de touche de toute valeur morale , le lien d'Amour entre Dieu et nous :" Vous serez mes amis , si vous faites ma Volonté " ( st Jean ).

Sur ce thème Michel Garicoïts est intarissable :

Tout notre avancement spirituel repose sur l'union de notre volonté à la Volonté Divine , en sorte que nous nous approchons d'autant plus de la sainteté de Dieu , que nous nous soumettons davantage à ses ordres .
La perfection du chrétien consiste dans la charité : aimer Dieu de tout notre coeur , c'est le plus grand et le premier de tous les commandements.
Or l'acte d'Amour Divin le plus noble et le plus important , c'est la conformité de notre volonté à celle de Dieu.

L'affection de deux amis les porte à n'avoir que les mêmes désirs et une seule volonté.

Qu'est-ce qu'aimer Dieu ?

Nous complaire à tout ce qu'Il a de Lui-même ; à tout ce qu'Il est en Lui-même , nous réjouir de ce qu'Il a et de ce qu'Il est ; Lui désirer d'être glorifié par nous et par les autres.

Vouloir uniquement son bon plaisir , exécuter ses préceptes , ses conseils et tout ce qui peut Lui plaire , de manière à unir notre volonté à la sienne pour nous y conformer .
Il s'ensuit que plus on aimera Dieu, plus on sera conforme à sa Volonté; et que, réciproquement , plus cette conformité sera intime , plus aussi l'Amour sera parfait.

Oui , demandons , à notre Père , qui est au ciel , que son Nom soit sanctifié , que son Règne arrive , que sa Volonté soit faite , mais que tout cela soit fait sur la terre comme au ciel.

Dans le ciel , les bienheureux se réjouissent plus de l'exécution de la volonté de Dieu que de la grandeur de sa gloire.

Leur volonté est tellement transformée en celle de Dieu , que ce n'est plus , pour ainsi dire , qu'une seule et même volonté.

Il faut imiter cette transformation .

C'est vous tout entier que le Seigneur demande , et non ce qui est à vous sans être vous-même.
Malheureusement , on n'aime pas Dieu comme il faut .

Pour voir et faire la Volonté de Dieu , il faut aimer .

L'Amour est clairvoyant : il voit tout , il comprend tout , il prévient , il devine .............

Vivre la Nativité .........

Il faut des âmes à l'image de la Vierge , toutes dans l'attente calme et ardente , toutes dépossédées , humbles , silencieuses , pour que Jésus s'incarne dans les âmes.....

Être prêt simplement , prêt avec simplicité , sans pose ni effort ....                

                         PRIER

Être très pauvre , très humble .....


Parce que j'ai un rôle - un peu - de Joseph et de Marie.
" Père Spirituel " : faire naître l' Enfant dans une âme .

Présenter la pauvreté et l'humilité comme la seule attitude chrétienne vraie ......

Le plus possible rendre cette pauvreté effective : que les enfants soient témoins de la mienne et que j'en sois joyeux ......

Sa puissance? C'est sa pauvreté : puisque cette pauvreté seule est capable de nous décider à être pauvres .....

Ce petit Enfant , il faut choisir entre Lui et le reste.
Si je veux être livré aux autres , il faut que je sois pauvre comme Lui .......

Cela change absolument l'ordre des valeurs.
Pauvreté totale , intérieure ; dépouillement de tout esprit de possession : pauvre vis à vis de l'influence sur le âmes .....

Ne tenir qu'à cet Enfant pauvre et nu , et pour cela nécessité d'être comme Lui .....

Donner la préférence dans ma vie aux gens simples et cachés qui en apparence ne font rien, aux humbles de la vie .
Grand respect et amour des frères coadjuteurs , des ouvriers manuels , des mères de famille nombreuse , des pauvres domestiques , des malades ......

Prédilection pour tout ce qui est situation humble et cachée .


                                               DIEU EST LA

Père Lyonnet

lundi 29 août 2011

La Belle Prière de Jésus

Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.

Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'oeuvre que tu m'avais confiée.

Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.

Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.

Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.

Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.

Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie.

Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés. Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.

Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais.

Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.

De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité.

Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi.

Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.

Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde.

Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.

Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »

Saint Jean

dimanche 28 août 2011

Merci Matthieu pour ces 4 années au service de la paroisse


En ce dimanche, c'était ta dernière messe içi dans l'église centrale de la paroisse.
Tu es fatigué après les JMJ et avec le déménagement en cours et tout le reste de la vie d'un prêtre. Mais tu es présent pour conduire le peuple rassemblé et bienveillant.

Les lectures du jour sont pour toi : Jérémie et Paul parlent le même langage avec lequel tu nous a parlé de Dieu dans tes homélies : des histoire de séduction, de feu dévorant mais aussi de tendresse, d'offrande de sa personne. Dieu nous connait, te connait!

Et le psaume reprend la joie de croire que tu nous as souvent communiqué:

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube :

mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.


Bien sûr dans trois semaines, il y aura la grand messe officielle d'au-revoir en même temps que d'accueil de celui qui va te succéder. Je ne suis pas sûre que cette célébration soigneusement organisée manifestera la même émotion simple mais profonde de ce matin. Dire au-revoir dans l'ordinaire d'un dimanche...







Merci Matthieu ! Nous te souhaitons beaucoup de joie, d'offrande dans ta nouvelle paroisse!

Révélation du Christ aux enfants

Jésus-Christ n'est né dans la grotte de Bethléem que pour pouvoir naître dans les coeurs.....
L'histoire du monde , c'est l'Epiphanie , la perpétuelle manifestation du Christ aux hommes .

"S'il n'y a qu'une seule mère du Christ selon la chair , selon la foi , le Christ peut naître de tous ."
Et dans cette Epiphanie , nous avons notre rôle à jouer . Le chrétien est appelé à manifester le Christ ; à Le révéler.
Ne nous séparons pas de la Vierge Marie : elle est celle qui doublement nous aidera ; en nous donnant la grâce de Dieu ; en restant devant nous le modèle de l'attitude qui donne la Foi.
Il faut la prier , mais aussi la contempler : les deux ensemble.
Surtout nous , qui nous penchons sur des enfants , et qui aurions besoin d'avoir des gestes infiniment plus maternels .....

Le Christ, nous ne Le révélons pas aux enfants par nos paroles , sinon dans la mesure où nos paroles deviennent témoignage, mais d'abord par notre vie , par notre Vie intérieure .
En face de nous , nous avons des enfants distraits , émotifs , tout pris par leurs sens , par le concret , ce qui se voit , se touche , et ne connaissent Dieu que par des formules de catéchisme , mais capables d'être très pieux .
A nous de leur faire découvrir la présence de Dieu partout et en eux-mêmes ; à nous de les faire adorer.
Et comment le pourrions-nous , sinon comme la Vierge , en adorant nous-mêmes , avec cette joie qui montre à l'évidence que cette présence nous suffit , et que plus rien ne nous attache hors de Dieu ; avec ce recueillement et ce calme qui obligent à rentrer en soi , et à conclure qu'il y a une réalité plus profonde que celle des sens , que l'explication, de tout est dedans .
Attitude simple et pas du tout recherchée...

On nous sentira étrangement vivants et humains , car cette concentration du regard sur l'enfant , ce calme et cette adoration rendent merveilleusement aptes à l'action apostolique ....
Car un tel regard libère de tout ce qui alourdit la marche vers le prochain ; et d'abord nous libère de nous-mêmes , de notre vanité , qu'il remplace par la clairvoyance ; de la peur , du respect humain , qu'il remplace par l'audace et l'esprit de conquête ; de l'esprit de politique , qu'il remplace par la loyauté et la droiture apostolique de celui qui veut conduire à Dieu .
Les saint sont terribles , ils ne craignent personne ..............

E ainsi , nous ferons découvrir la présence divine à la fois par ce silence et ce recueillement , cette paix et cette joie qui adorent , et par cette action qui n'a d'autre soutien que l'invisible grâce, et qui , à cause de cela , va droit et loin.
Cela est beaucoup plus sûr que toutes les actions d'éclat , qui attachement à l'homme et non à Dieu , même si cela est un peu lent , et moins spectaculaire .
Alors , nos enfants adoreront , et après ils donneront ; après seulement , ils pourront donner , se donner eux-mêmes.

Les nativités du XV siècle ont su nous faire comprendre ce rôle de la Saint Vierge , jutement par leur simplicité et parce que rien ne trahit la divinité du fils , sinon la pose de la Mère ; je pense surtout à la très parfaite Nativité du Maître de Moulins : pas d'auréoles , pas de rayons émanant d'en-haut et traversant le toit de l'étable , ni de cour céleste, ni de colombe surplombant l'étable ;
Rien qu'un enfant , et une femme agenouillée.
Elle tient les mains ouvertes , en avant , bras levés , comme le prêtre à l'autel; elle baisse les yeux , ploie un peu la taille ,abîmée dans son néant et son adoration , et pourtant les yeux ne sont pas fermés ; elle veille sur l'enfant , guettant le moment où il aura besoin d'elle ....
Elle ne voit que Lui , il n'y a que Lui d'important ............

Père Lyonnet


Ma Thérèse ..........

Dimanche 28 août 2011


(P 567, LT 211)

Si tu veux supporter en paix l'épreuve de ne pas te plaire à toi-même, tu me donneras un doux asile, il est vrai que tu souffriras puisque tu seras à la porte de chez toi, mais ne crains pas, plus tu seras pauvre, plus Jésus t'aimera, Il ira loin, bien loin pour te chercher, si parfois tu t'égares un peu.

Il aime mieux te voir heurter dans la nuit les pierres du chemin que marcher en plein jour sur une route émaillée de fleurs qui pourraient retarder ta marche. Je t'aime, je t'aime plus que tu ne saurais le comprendre. (Marie la Reine des petits anges.)

samedi 27 août 2011

Prends ma vie Seigneur et fais de moi une prière vivante vers Toi ô Dieu.

Croissance........c'est l'incertitude

La troisième loi , c'est l'incertitude.

L'incertitude qui vient d'abord de notre peu de lumière et de notre peu de connaissance de nous-mêmes et des autres : qui peut se vanter de voir clair en soi?
Et qui peut se vanter de voir clair dans les autres ?
Ce serait tellement prétentieux.
La psychologie la plus avisée est tellement courte en face du mystère d'une conscience; des garçons qu'on croyait sûrs et qui vous ont menti pendant des mois ; des médiocres qui se mettent à être héroïques ; des généreux qui peinent indéfiniment pour perdre de mauvaises habitudes ; des chutes imprévues .....

Bien plus , non seulement nous n'y voyons pas clair , mais nous gouvernons mal , très mal , et il y a des obsacles terribles et tant d'inattendu , tant du côté du mauvais esprit que du côté de l'Esprit de Lumière .
Quels sont les combats qui vont surgir?
Sur quel point imprévu le mal va-t-il se porter ?
Et qu'est-ce que Dieu va me demander ?
Bref , par quel chemin vais-je passer ?
Quelles vont être les étapes de ma croissance spirituelle?

En tout cela, il n'y a pas de pires aveugles que ceux qui croient y voir très clair et qui ont , par avance , fait la maquette de leur propre sainteté ou celle où ils veulent mener les autres......

Marie a été beaucoup plus humble et pourtant quelle lumière elle avait !!!
N'empêche qu'elle n'a compris qu'en partie les paroles de son Fils ou des prophètes:" Elle les conservait dans son coeur , les repassait , les méditait ......."
Elle ne cherchait pas à percer l'avenir , elle acquiesçait , acceptait d'avance ce qui était préparé par le Père .......
Elle n'a jamais eu l'audace de vouloir disposer de son Fils à son gré ..........

Mais nous, il nous faut bien des désillusions , beaucoup de lendemains bien différents de ce qui était au programme , bien des rêves par terre , des résolutions manquées et des projets avortés , pour enfin rendre les armes et dire à Dieu : je veux Vous aimer , c'est entendu , mais à votre façon , et non à la mienne................
Et voilà justement , Seigneur , que Vous choisissez le seul moyen que je n'avais pas prévu , le seul que je n'aurais jamais choisi.
Soyez béni parce que tous mes plans sont bouleversés et que je ne peux plus raisonner ; je ne peux plus que Vous tendre les bras et c'est justement ce que Vous attendez.

Pour les autres , de même : ne pas vouloir les mener par nos voies , mais aussi ne pas attendre , pour les lancer , d'être sûrs de l'endroit où ils aboutiront ( sinon nous retombons dans cette petite prudence bourgeoise ).
Audacieux et respectueux : deux attitudes de confiance vis-à-vis du Saint Esprit , qui est le vrai Maître Spirituel , qui ne connaît pas de moyens déterminés , plus audacieux , plus exigeant , plus dur que tous les maîtres spirituels , mais aussi plus doux , plus persévérant , plus patient , et tellement plus aimant .

Père Lyonnet

vendredi 26 août 2011

Croissance...........par la lenteur


La seconde loi, c'est la lenteur , la nécessaire lenteur avec toutes les difficultés.


Il en est de la croissance spirituelle comme de celle du corps: elle se fait invisiblement.
Les parents qui vivent constamment avec leurs enfants ne s'aperçoivent plus qu'ils grandissent; c'est à peine s'ils croient quand on le leur dit , et ils sont tout étonnés quand la toise leur révèle cinq ,dix centimètres de plus.
Évidemment , il y a de subites poussées....
et dans la croissance spirituelle plus encore , car l'Esprit de Dieu est libre et se moque de nos prévisions.

Pourtant , normalement , la croissance spirituelle est lente , insensible; on n'est pas saint un beau jour , sans préparation ; on n'est pas charitable sans exercice ......
et même aurait-on déjà une réelle vertu que la croissance serait encore d'apparence lente et insensible.

L'accoutumance , la monotonie , si opposées à notre amour du changement , des actions voyantes , nous lassent et nous découragent , parce qu'il faut toujours recommencer.
L'impatience et la sévérité pour soi et pour les autres sont encore des obstacles à la croissance......

Notre plus grand défaut et notre plus grave faiblesse consistent à vouloir tout de suite être au but et obtenir le progrès souhaité .......
On veut avoir la fierté de voir le résultat de ses efforts , de savoir qu'on a eu le dessus , de voir qu'on a conduit les autres où l'on voulait , dans les délais prévus!!!

Et quelquefois , on gâte tout , par manque d'humilité.


La Sainte Vierge n'a pas imposé à Dieu de délai , ni à son Fils de chemin tout tracé ............

Père Lyonnet

Ma Thérèse ..........




(P 463, LT 142)

Mes pensées ne sont pas vos pensées. (dit le Seigneur).

Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup... Il est dit que c'est bien plus doux de donner que de recevoir, et c'est vrai, mais alors, quand Jésus veut prendre sur lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de refuser. Laissons-Le prendre et donner tout ce qu'il voudra, la perfection consiste à faire sa volonté, et l'âme qui se livre entièrement à Lui est appelée par Jésus Lui-même “Sa Mère et Sa Soeur” et toute sa famille.

jeudi 25 août 2011

Croissance ........dans le secret.

Première loi de cette croissance: elle se fait .....  dans le secret .

Pendant qu'à Nazareth , un Dieu apprend à marcher , à lire , à raboter , et se penche sur les Écritures , les Romains continuent d'organiser le pays et le monde .
Beaucoup de chefs, de conseils , beaucoup d'événements sensationnels qu'écrivent les histoires , des villes se fondent , des légions en marche .
Mais le Fils de Dieu grandit sans que nul s'en doute , et sans qu'on fasse cercle .
Personne , hormis Marie et Joseph , ne perce le mystère , et ceux-là admirent et se taisent .
Pour les autres , Jésus est le fils du charpentier.

Le même secret entoure toutes les croissances spirituelles : toujours cette même ignorance ou ce même scandale : on se refuse à croire , à adorer dans le secret , sous prétexte que ce qui se passe , après tout , n'est qu'humain et bien peu merveilleux.

Si nous voulons découvrir Dieu, Dieu qui grandit en nous et chez les autres , si nous voulons être admis à ce secret merveilleux de la croissance de Dieu, il nous faut nous taire humblement , faire silence , aimer ne pas paraître et ne pas nous en laisser imposer par les événements extérieurs , les événements à grand fracas, par l'histoire qui s'écrit ou s'écrira , les résultats voyants.
La véritable histoire du monde , c'est l'histoire des âmes : c'est Dieu qui grandit dans les âmes : c'est le Corps du Christ qui va vers sa plénitude, et cela se fait sans l'ombre de merveilleux.
Il est pourtant infiniment plus passionnant et plus important de se pencher sur l'âme d'un enfant qui peut-être sera un saint ou qui peut-être sera infidèle à la grâce divine ( et personne n'en aura rien su ), que de savoir à quelle issue nous conduit le choc des armes et la politique parce que, en définitive le sort du monde est entre les mains du premier , de cet Enfant.

Dieu grandit en secret ; voulons-nous être dans le secret?
Faisons le calme et le silence.
Ce qui fait du bruit , c'est justement l'assaut et le vacarme de toutes les puissances mauvaises liguées pour empêcher la croissance de Dieu.
Mais nous savons bien qu'elles se briseront contre Dieu dans le bruit stérile ..........
On pourrait même dire que le propre de cette croissance , c'est de se faire en pleine humanité.

Père Lyonnet

Le Christ , Source de Vie

« L'eau vive qui jaillit pour la vie éternelle »

Frères, suivons notre vocation : à la source de la vie nous sommes appelés par la vie cette source est non seulement source de l'eau vive, mais de la vie éternelle, source de lumière et de clarté. D'elle en effet viennent toutes choses : sagesse, vie et lumière éternelle. L'auteur de la vie est la source de la vie, le créateur de la lumière est la source de la clarté. Aussi, sans regard pour les réalités visibles, cherchons par-delà le monde présent, au plus haut des cieux, la source de l'eau vive, comme des poissons intelligents et bien perspicaces. Là nous pourrons boire l'eau vive qui jaillit pour la vie éternelle.

Veuille me faire parvenir jusqu'à cette source, Dieu de miséricorde, Seigneur de bonté, et que là je puisse boire, moi aussi, avec ceux qui ont soif de toi, au courant vivant de la source vive de l'eau vive. Qu'alors, comblé de bonheur par cette grande fraîcheur, je me surpasse et demeure toujours près d'elle, en disant : « Qu'elle est bonne, la source de l'eau vive, elle ne manque jamais de l'eau qui jaillit pour la vie éternelle ! »

O Seigneur, tu es, toi, cette source qui est toujours et toujours à désirer, et à laquelle il nous est toujours permis et toujours nécessaire de puiser. Donne-nous toujours, Seigneur Jésus, cette eau, pour qu'en nous aussi elle devienne source d'eau qui jaillit pour la vie éternelle. C'est vrai : je te demande beaucoup, qui le nierait ? Mais toi, Roi de gloire, tu sais donner de grandes choses, et tu les as promises. Rien de plus grand que toi, et c'est toi-même que tu nous donnes ; c'est toi qui t'es donné pour nous.



Aussi est-ce toi que nous demandons, afin de connaître ce que nous aimons, car nous ne désirons rien recevoir d'autre que toi. Tu es notre tout : notre vie, notre lumière et notre salut, notre nourriture et notre boisson, notre Dieu. Inspire nos cœurs, je t'en prie, ô notre Jésus, par le souffle de ton Esprit, blesse nos âmes de ton amour, afin que chacun de nous puisse dire en vérité : Montre-moi celui que mon cœur aime, car j'ai été blessé de ton amour.

Je souhaite que ces blessures soient en moi, Seigneur. Heureuse l'âme que l'amour blesse de la sorte : celle qui recherche la source, celle qui boit et qui pourtant ne cesse d'avoir toujours soif tout en buvant, ni de toujours puiser par son désir, ni de toujours boire dans sa soif. C'est ainsi que toujours elle cherche en aimant, car elle trouve la guérison dans sa blessure. De cette blessure salutaire, que Jésus Christ, notre Dieu et notre Seigneur, bon médecin de notre salut, veuille nous blesser jusqu'au fond de l'âme. À lui, comme au Père et à l'Esprit Saint, appartient l'unité pour les siècles des siècles. Amen.

Saint Colomban





mercredi 24 août 2011

Mon Dieu , je vous adore !!!


Prions avec Jean-Jacques Olier; il nous apprend l’adoration de Dieu dans la contemplation de la nature.



"Mon Dieu faites que je vous voie par la foi, et que je vous regarde par sa lumière mille fois plus sublime, plus pure, plus certaine, et qui dit plus elle seule que tout le monde ensemble.

Je vous adore, ô mon Dieu, en toutes vos beautés et perfections, telles que vous les possédez en vous-même.

J’adore votre splendeur et votre majesté, plus belle mille fois que celle du soleil.

J’adore votre fécondité, mille fois plus admirable que celle qui paraît dans les astres.

J’adore votre vie, infiniment plus agréable que celle qui paraît dans les fleurs.

J’adore votre activité, infiniment plus agissante que celle qui paraît dans le feu.

J’adore votre stabilité, infiniment plus arrêtée et plus solide que celle de la terre.

J’adore votre subtilité, infiniment plus délicate que celle qui paraît dans l’air.

J’adore votre douceur et votre calme, mille fois plus paisible que celui de nos fleuves.

J’adore votre étendue, mille fois plus vaste et immense que celle de l’océan et des mers qui enferment le monde.

J’adore votre hauteur, un million de fois plus sublime que les montagnes que je vois.

J’adore votre vitesse, qui passe celle des cieux.

Mon Dieu, dans vos ouvrages, rien n’est comparable à vous.”




mardi 23 août 2011

Le chapelet, prière du pauvre

Pénitence

Je l’avais presque oublie, tant j’avais été pris dans le tourbillon de Paray le Monial, mais quelques jours plus tard je me suis souvenu que le frère, auprès duquel je m’étais confesse, m’avait octroyé une pénitence : réciter dix chapelets.
La sentence me paraissait classique et je suis peu habitue a cet exercice qui me parait un peu rébarbatif et scolaire, mais il était hors de question de me soustraire a cette obligation.
Me voila donc récitant, de plus en plus vite, des Notre Père et des Je Vous Salue Marie, comme une petite vieille au fond d’une église, comme un professionnel de la prière rapidement expédiée. Tout en m’executant, je me trouve ridicule. Je retrouve les saveurs des punitions de mon enfance, auxquelles on ne comprenait pas grand chose. Je me rends compte qu’au lieu de prier, je suis en train de faire un concours de rapidité, un marathon ou chaque prière est comme un saut d’obstacle. Je décide d’interrompre l’operation, après trois chapelets. Afin de donner plus de sens a cette pénitence, je décide de dire un chapelet par jour, dans les sept prochains jours : ainsi je ne serai pas pris par un désir de résultat, je pourrai savourer ma prière.
Précaution inutile: les chapelets suivants sont tout aussi ennuyeux et dénués de sens. Je commence a penser que cet exercice est fait pour etre ennuyeux, pour me déposséder de ma volonté, qu’ il faut réciter sans réfléchir, pour une fois.
Le quatrième jour, je décide de dédier chaque prière du chapelet a quelqu’ un que j’aime. Je suis ému d’avoir passe en revue » mes personnes » comme avait dit ma mère dans son enfance en parlant des membres de sa famille.
Le cinquième jour, je prie en pensant a tous ceux que je connais et dont je sais qu’ils
souffrent. Le chapelet passe vite et je me sens heureux.
Le jour suivant, je décide de prier pour tous ceux que je n’aime pas, ceux a qui j’ en veux.
Il me faut le septième et dernier chapelet pour terminer cette liste des gens qui m’ont fait plus ou moins souffrir. Je pense avoir découvert le sens de ma pénitence.
Désormais je dis un chapelet chaque jour.

Thierry Bizot (24 juillet 2011)


Samedi 30 juillet 2011


Une fois ma pénitence des dix chapelets effectuée, j’ai continue a dire un chapelet par jour…
Je l’ai fait tout d’abord pour ne pas paraitre mesquin a Jesus. On m’a demande dix chapelets, j’en récite dix, pas un de moins, mais pas un de plus… Non ! Je peux continuer un peu.
Puis je me suis pris au plaisir de dédier chaque prière a une personne bien déterminée. Cela m’a permis de visiter tous ceux que j’aime, tous ceux dont je crois savoir qu’ils souffrent, tous ceux que je croise souvent et pourtant m’indiffèrent, tous ceux a qui j’en veux.
Je me suis mis a prier pour ceux que je ne connais pas : ceux qui souffrent physiquement, ceux qui ont peur, ceux qui se sentent coupables, ceux qui sont malades, ceux qui souffrent moralement, ceux qui manquent de confiance en eux, ceux qui ont faim, ceux qui sont handicapes, ceux qui sont pauvres, ce qui sont seuls…
J’ai prie pour mes morts.
J’ai prie pour les saints que j’aime.
Chaque jour l’horizon de ma prière s’élargissait.
Puis j’ai commence a prier pour Dieu. Et j’ai ressenti une paix joyeuse.
Tout cela en me récitant dans ma tête un chapelet !
Tout d’un coup j’ai compris cette phrase du cure d’Ars : "le seul bonheur sur terre est d’aimer Dieu et de nous savoir aime par Lui".
Thierry Bizot ( 30 juillet 2011)

L'efficacité de la Grâce d'où vient-elle??

On ne saurait admettre , selon saint Thomas , que cette distinction capitale vienne exclusivement de nous et nullement de Dieu, auteur du salut.

Saint Paul dit , en effet :
Qui est-ce qui te distingue?
Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu?
Et si tu l'as reçu , pourquoi te glorifies-tu , comme si tu l'avais pas reçu?

Sans moi , dit le Seigneur , vous ne pouvez rien faire .

Dans ces paroles , les Pères , notamment saint Augustin et après lui saint Thomas , ont vu cette affirmation que dans l'Oeuvre de notre salut , tout est de Dieu, jusqu'à notre coopération , jusqu'à la distinction du juste et du pécheur , de telle sorte qu'on ne peut y trouver une part qui serait exclusivement nôtre.
De plus si Dieu n'était nullement cause de notre choix , Il n'aurait pas pu prévoir infailliblement de toute éternité; car Lui seul est éternel et nos actes libres ne sont futurs de toute éternité que parce qu'Il a décidé de les produire en nous et avec nous , ou tout au moins les permettre s'ils sont mauvais.

En réalité , selon saint Thomas , l'action de Dieu sur la volonté du pécheur qui se convertit est infiniment plus profonde que celle d'une mère sur le coeur de son enfant.
Celle-ci pourrait croître toujours sans jamais atteindre celle-là.

De Dieu seul , il est dit dans la Sainte Écriture:
C'est Lui qui opère en nous le vouloir et le faire , selon son bon plaisir.




Il dit Lui-même par la bouche d'Ezéchiel :
Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau , j'ôterai de votre chair , le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair.
Je mettrai au-dedans de vous mon Esprit.
Et je ferai que vous observerez mes préceptes et les pratiquerez.
Le coeur du roi est un cours d'eau dans la main du Seigneur.
Il incline partout où il veut.

Qui Lui a donné le premier , pour qu'il ait à recevoir en retour? demande saint Paul.
Mais de Dieu qui fait miséricorde ,
C'est Lui qui opère tout en tous.
C'est en Lui que nous avons la vie , le mouvement et l'être.
De Lui, par Lui  et pour Lui sont toutes choses.

ÂME DU CHRIST , SANTIFIE-MOI


Âme du Christ, sanctifie-moi ;



Corps du Christ, sauve-moi ;
Sang du Christ, enivre-moi ;
Eau du côté du Christ, lave-moi ;


Passion du Christ, fortifie-moi ;
O bon Jésus, exauce-moi ;
Dans tes blessures, cache-moi ;


Ne permets pas que je sois séparé de toi ;
De l'ennemi, défends-moi ;
A ma mort, appelle-moi ;


Ordonne-moi de venir à toi,
Pour qu'avec les saints je te loue,
Dans les siècles des siècles. Amen !


Saint Ignace de Loyola




Savoir aimer




Nombreux sont les humains qui ne savent pas aimer : c’est pourquoi ils possèdent, ils étouffent, ils gavent, ils flattent, ils enchaînent. D’une mère qui ne lâche pas son petit d’une semelle, ou d’un père complaisant qui passe tout à son enfant on ne peut dire qu’ils « aiment trop » : non, ils ont une peur immense d’être abandonnés […]
Sans amour, la vie ne vaut pas d’être vécue. L’avions-nous oublié, nous les adultes sérieux, réalistes, endurcis ? Avons-nous à ce point barricadé portes et fenêtres que nous refusions d’entendre ce cri ? Certes, que des enfants, des adolescents nous rappellent cette vérité première et qu’ils soient prêts à en mourir, cela nous remue étrangement. Mais cette constatation s’accompagne de douleur, elle rouvre une blessure que chacun avait colmatée afin de vivre bien tranquillement. Car chacun le sait au fond de lui : plus il développera ses capacités d’attention et d’amour, et plus il sera bouleversé, déchiré, crucifié. Alors, mieux vaut rester dans son bunker solide, dans son pavillon coquet. Sans folie, sans grandeur, mais à l’abri.
Jacqueline Kelen (« La Faim de l’Âme »)

dimanche 21 août 2011

L'homélie du Saint Père pour la messe de clôture des JMJ

PAROLES DU PAPE BENOÎT XVI
AU DÉBUT DE LA CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE

Aéroport Cuatro Vientos de Madrid
Dimanche 21 août 2011

Chers jeunes,

J’ai pensé beaucoup à vous en ces heures durant lesquelles nous ne nous sommes pas vus. J’espère que vous avez pu dormir un peu, en dépit de la rigueur du temps. Je suis sûr qu’à l’aube de ce jour vous avez levé les yeux au ciel plus d’une fois, et non seulement les yeux, mais aussi le cœur, et cela vous a permis de prier. Dieu sait tirer de tout le bien. Avec cette confiance, et sachant que le Seigneur ne nous abandonne jamais, commençons notre célébration eucharistique pleins d’enthousiasme et fermes dans la foi.

* * *

HOMÉLIE

Chers jeunes,

Avec la célébration de l’Eucharistie, nous arrivons au moment culminant de ces Journées Mondiales de la Jeunesse. En vous voyant ici, venus en grand nombre de tous les horizons, mon cœur est plein de joie, pensant à l’affection spéciale avec laquelle Jésus vous regarde. Oui, le Seigneur vous aime et il vous appelle ses amis (cf. Jn 15, 15). Il vient à votre rencontre et il désire vous accompagner dans votre cheminement pour vous ouvrir les portes d’une vie pleine et vous faire participants de sa relation intime avec le Père. Pour notre part, conscients de la grandeur de son amour, nous désirons répondre avec grande générosité à cette marque de prédilection par la résolution de partager aussi avec les autres la joie que nous avons reçue. Certes ! Ils sont nombreux de nos jours, ceux qui se sentent attirés par la figure du Christ et désirent mieux le connaître. Ils perçoivent qu’Il est la réponse à leurs multiples inquiétudes personnelles. Cependant, qui est-Il réellement ? Comment est-il possible que quelqu’un qui a vécu sur la terre il y a tant d’années, ait quelque chose à voir avec moi aujourd’hui ?

Dans l’Évangile que nous avons écouté (cf. Mt16, 13-20), il y a comme deux manières distinctes de connaître le Christ qui nous sont présentées. La première consiste dans une connaissance externe caractérisée par l’opinion commune. À la demande de Jésus : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? », les disciples répondent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste, pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes ». C'est-à-dire qu’on considère le Christ comme un personnage religieux supplémentaire qui s’ajoute à ceux connus. S’adressant ensuite personnellement aux disciples, Jésus leur demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre répond avec des paroles qui sont la première profession de foi : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » La foi va au-delà des simples données empiriques ou historiques ; elle est la capacité de saisir le mystère de la personne du Christ dans sa profondeur.

Mais, la foi n’est pas le fruit de l’effort de l’homme, de sa raison, mais elle est un don de Dieu : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ». Elle a son origine dans l’initiative de Dieu, qui nous dévoile son intimité et nous invite à participer à sa vie divine même. La foi ne fournit pas seulement des informations sur l’identité du Christ, mais elle suppose une relation personnelle avec Lui, l’adhésion de toute la personne, avec son intelligence, sa volonté et ses sentiments, à la manifestation que Dieu fait de lui-même. Ainsi, la demande de Jésus : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? », pousse en fin de compte les disciples à prendre une décision personnelle par rapport à Lui. La foi et la suite (sequala) du Christ sont étroitement liées.

Et, comme elle suppose suivre le Maître, la foi doit se consolider et croître, devenir profonde et mûre, à mesure qu’elle s’intensifie et que se fortifie la relation avec Jésus, l’intimité avec Lui.Même Pierre et les autres apôtres ont eu à avancer sur cette voie, jusqu’à ce que leur rencontre avec le Seigneur ressuscité leur ouvre les yeux sur une foi plénière.

Chers jeunes, aujourd’hui, le Christ vous pose également la même demande qu’il a faite aux apôtres : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Répondez-lui avec générosité et courage comme il convient à un cœur jeune tel que le vôtre. Dites-lui : Jésus, je sais que tu es le Fils de Dieu, que tu as donné ta vie pour moi. Je veux te suivre avec fidélité et me laisser guider par ta parole. Tu me connais et tu m’aimes. J’ai confiance en toi et je remets ma vie entre tes mains. Je veux que tu sois la force qui me soutienne, la joie qui ne me quitte jamais.

Dans sa réponse à la confession de Pierre, Jésus parle de l’Église : « Et moi, je te déclare : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église’ ». Que signifie cela ? Jésus bâtit l’Église sur le rocher de la foi de Pierre qui confesse la divinité du Christ.

Oui ! L’Église n’est pas une simple institution humaine, comme n’importe quelle autre, bien plus elle est étroitement unie à Dieu. Le Christ lui-même se réfère à ellecomme « son » Église. On ne peut pas séparer le Christ de l’Église, comme on ne peut pas séparer la tête du corps (cf. 1Co 12, 12). L’Église ne vit pas par elle-même, mais elle vit par le Seigneur. Il est présent au milieu d’elle, et lui donne vie, aliment et force.

Chers jeunes, permettez-moi, en tant Successeur de Pierre, de vous inviter à renforcer cette foi qui nous a été transmise depuis les Apôtres, à mettre le Christ, le Fils de Dieu, au centre de votre vie. Mais permettez-moi aussi de vous rappeler que suivre Jésus dans la foi c’est marcher avec Lui dans la communion de l’Église. On ne peut pas suivre Jésus en solitaire. Celui qui cède à la tentation de marcher « à son propre compte » ou de vivre la foi selon la mentalité individualiste qui prédomine dans la société, court le risque de ne jamais rencontrer Jésus Christ, ou de finir par suivre une image fausse de Lui.

Avoir la foi, c’est s’appuyer sur la foi de tes frères, et que ta foi serve également d’appui pour celle des autres. Je vous exhorte, chers jeunes : aimez l’Église qui vous a engendrés dans la foi, vous a aidés à mieux connaître le Christ et vous a fait découvrir la beauté de son amour. Pour la croissance de votre amitié avec le Christ, il est fondamental de reconnaître l’importance de votre belle insertion dans les paroisses, les communautés et les mouvements, ainsi que l’importance de la participation à l’Eucharistie dominicale, de la réception fréquente du sacrement du pardon, et de la fidélité à la prière et à la méditation de la Parole de Dieu.

De cette amitié avec Jésus naîtra aussi l’élan qui porte à témoigner la foi dans les milieux les plus divers, y compris ceux dans lesquels il y a refus ou indifférence. On ne peut pas rencontrer le Christ et ne pas le faire connaître aux autres. Ne gardez donc pas le Christ pour vous-mêmes. Transmettez aux autres la joie de votre foi. Le monde a besoin du témoignage de votre foi, il a certainement besoin de Dieu. Je pense que votre présence ici, jeunes venus des cinq continents, est une merveilleuse preuve de la fécondité du mandat de Jésus donné à l’Église : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création » (Mc 16, 15). À vous aussi incombe le devoir extraordinaire d’être des disciples et des missionnaires du Christ dans d’autres terres et pays où se trouve une multitude de jeunes qui aspirent à de très grandes choses et qui,découvrant dans leurs cœurs la possibilité de valeurs plus authentiques, ne se laissent pas séduire par les fausses promesses d’un style de vie sans Dieu.

Chers jeunes, je prie pour vous avec toute l’affection de mon cœur. Je vous confie à la Vierge Marie, pour qu’elle vous accompagne toujours de son intercession maternelle et vous enseigne la fidélité à la Parole de Dieu. Je vous demande également de prier pour le Pape afin que, comme Successeur de Pierre, il puisse continuer à affermir ses frères dans la foi. Puissions-nous tous dans l’Église, pasteurs et fidèles, nous rapprocher davantage chaque jour du Seigneur, afin de croître en sainteté de vie et nous donnerons ainsi un témoignage efficace que Jésus est vraiment le Fils de Dieu, le Sauveur de tous les hommes et la source vive de leur espérance. Amen.

L'exposition au musée du Prado à l'occasion des JMJ

samedi 20 août 2011

JMJ : l'envers du décor


Par Jean-Marie Guénois le 20 août 2011 13h51

Le chemin de croix, une croix portée par les jeunes, qui a conclu la journée de vendredi au JMJ de Madrid, dans un style profondément espagnol, avec des représentations des stations des souffrances du Christ, au réalisme douloureux, est une pratique ancienne de la spiritualité chrétienne. Elle consiste à méditer sur les affres de la montée au calvaire.

Mais ici, dans cette ville transformée en cathédrale géante, il a fallu penser à l'image pour que ces centaines de milliers de jeunes « voient » quelque chose sur les écrans géants et qu'ils puissent intérioriser. Il y a donc un certaine « mise en scène » des JMJ.

L'Eglise catholique, c'est une des grandes différences avec le monde protestant, ne recule devant rien en ce domaine. Elle sait faire, comme l'on dit, par sa longue expérience sur le plan architectural, artistique et ... liturgique. Un de ceux qui avait percé ce tabou fut le Cardinal Jean-Marie Lustiger : pour les JMJ de 1997, à Paris, il avait été le premier à volontairement et ouvertement « penser » les JMJ «pour la télévision ».

Mais ce décor donne envie de voir derrière lui. Non pas dans les coulisses - toutes celles d'organisation de grands événements se ressemblent et cela n'a que peu d'intérêt pour saisir l'enjeu de ce qui se passe - mais, vraiment, 'derrière' le décor, au delà des apparences.

Et, dans le cas des JMJ, nous entrons là dans le for interne, dans l'intimité du cœur des jeunes et des moins jeunes qui suivent cet événement religieux. On a eu en vendredi, plusieurs illustrations fortes : la joie débordante des 1200 « jeunes » religieuses que le Pape est venu rencontrer. Et, plus retenus, mais les applaudissements étaient d'une telle chaleur, les 1500 « jeunes » professeurs d'université (voir l'article d'information à ce sujet, dans le journal ou sur le site).

Autre illustration, vendredi soir, avec la gravité du regard des jeunes, portant, tour à tour, par groupes multi nationaux, cette croix des JMJ qui se transmet depuis les premières JMJ de 1987 à Buenos Aires, en Argentine. Et dans l'impressionnant silence de centaines de milliers d'autres qui étaient venus assister à ce chemin de croix.

Aujourd'hui, avant la grande soirée, clou des JMJ, qui promet pour l'ambiance et la foule, le Pape s'est rendu dans le parc où ont été installés deux cent confessionnaux très design, en forme de voiles. Là, il a confessé quatre jeunes volontaires qui ont été tirés au sort.

Cela peut paraître totalement anachronique tant ce sacrement de l'Eglise est tombé en désuétude même s'il revient... précisément chez les jeunes !

Pour ceux qui ne connaissent pas cette pratique, elle consiste à reconnaître librement, dans l'anonymat, auprès d'un prêtre, ses péchés ou ce qui ne va pas en soi, le mal commis. Dans la foi catholique le prêtre a le pouvoir de remettre ce mal commis et de donner - au nom du Christ, comme s'il le représentait - le pardon de Dieu.

Si ce sacrement est tombé en désuétude c'est qu'il a été l'objet de dérives détruisant souvent le message qu'il est censé transmettre - la miséricorde de Dieu. Celle qui pardonne les pires crasses.

L'Eglise, la première, a souvent défiguré, ce que les chrétiens appellent, leur trésor, à savoir « l'amour infini de Dieu pour chacun », en un moralisme étroit, ou un formalisme quasi administratif, où « il fallait » se confesser avant les grandes fêtes. Hors de l'Eglise, le monde de la psychologie et de la psychanalyse a fortement critiqué cette pratique de l'examen scrupuleux de conscience en accusant l'Eglise catholique d'entretenir, pour mieux les tenir, le sentiment de culpabilité chez ses fidèles.

Mais la surprise est que ce besoin de recevoir le pardon revient aujourd'hui et des psychiatres, des psychologues s'intéressent à cela. Ils reconnaissent qu'un pardon reçu vaut parfois des mois de thérapies pour libérer quelqu'un. L'Eglise, de son côté, présente ce sacrement sous un autre jour. Elle le nomme désormais "sacrement de la réconciliation" et non plus "sacrement de la pénitence".

Ceci ne nous éloigne pas du décor et de son envers d'où nous sommes partis. Car les prêtres présents et qui confessent à tour de bras aux JMJ - même s'ils sont tenus au secret absolu en ce domaine - peuvent dire combien ce rassemblement, aussi spectaculaire, festif, recueilli, communautaire, qu'il soit, se joue, à un moment ou un autre, dans ce face à face très intérieur, intime, de la conscience d'une personne avec ce Dieu en qui elle croit.

Cela peut être une fréquentation habituelle mais cela peut être aussi - et il y a, paraît-il, de grands retours - des moments de conversion.

La paix intérieure, la libération est le but de ce dialogue silencieux. La joie est sa conséquence. Ce qui me laisse penser que le véritable envers du décor des JMJ est là, dans le monde invisible, riche et complexe, des consciences et des libertés.

Ce qui explique en partie cette joie qui explose ici à tous les coins de rues. Elle n'a rien d'une exaltation même s'il y a forcément des moments d'exaltation dans de tels mouvements de foules. Mais, franchement, cette joie paraît durable. Ce n'est pas la moindre nouvelle dans ce monde tellement désenchanté.

http://blog.lefigaro.fr/religioblog/2011/08/jmj-lenvers-du-decor.html

DON DE DIEU

Un bébé , une petite fille , là dans son couffin , elle est belle entourée de parures , elle est dans un joli nid tout douillet..........
De quoi , se nourrit-elle , je ne sais pas ......elle est là , belle et toute ensommeillée ..........
Vaquer à ses occupations , vivre tous les jours , aller la voir de temps en temps , et puis un jour , se demander mais que devient cette belle petite fille , je vais la voir dans son couffin , et là , je la cherche , où est-elle???
Eh bien , il faut enlever plusieurs tissus pour la trouver , toujours endormie , elle est là paisible dans ce cocon , elle a l'air de m'attendre , Tiens , et si je la prenais , la tenir près de moi !!!!
Je la prends et chose incroyable , durant tout le temps où je l'avais laisser de côté , elle ne demande même pas à boire , j'essaie de lui donner à manger , mais de moi , non , elle ne veux rien , suis-je si sèche que ça !!!!!
Pourtant elle est heureuse que je l'ai prise , elle est là sur mon coeur .
Et moi , je suis heureuse aussi !!!!
Mais ce bonheur , il faut le partager , alors , j'aperçois une personne âgée qui s'approche et me demande si je veux bien lui laisser prendre ce bonheur de petite fille , je lui mets dans les bras , et cette personne si âgée et si fatiguée , la prend , mais je pensais que ce serait un petit fardeau mais non , je sens que la petite fille se fait légère pour cette mammy , elle la porte avec ce sentiment de paix , tout contre son coeur , elle est heureuse de pouvoir la garder tout contre elle ............
La partager aussi , à d'autres personnes qui ont de la peine !!!!
Cette femme qui vient me voir , son coeur est lourd de tristesse , et en entrant , elle voit ce bébé , sur mon coeur , elle ne peut s'empêcher de me demander si elle peut l'avoir un moment sur son coeur .
En la prenant , je sens le soulagement de cette femme , elle reçoit en prenant cet amour de petite fille , un réconfort au fond d'elle , Merveilleux soulagement , réconfort de savourer cette sérénité dont elle avait besoin , son coeur se met à chanter , quel bonheur ............

EN DECOUVRANT CE BONHEUR ? NE DOIT-ON PAS LE PARTAGER A TOUS LES AUTRES ???

Cette petite fille qui vient à notre portée , ne la laissons pas ............
Nos vies sont tellement remplies de tissus qui nous alourdissent , sachons faire le ménage en nos coeurs ,
et là , nous trouverons cette belle petite fille qui est Don de Dieu :


                         LA FOI  à partager avec les autres ...........



JT des JMJ : chemin de croix à la mode hispanique

vendredi 19 août 2011

Catéchèse de Mgr Raymond Centène aux JMJ

Université d’Automne JMJ de Madrid
 Catéchèse de Mgr Raymond Centène sur le thème :

« Enracinés et fondés dans le Christ » .

C’est la première partie du thème des JMJ. C’est une citation de la lettre de Saint Paul aux Colossiens au Chapitre 2. Cette lettre était pour répondre aux besoins des chrétiens de la ville de Colosse. Ils étaient menacés par les nouvelles tendances de la culture de l’époque.

Le monde d’aujourd’hui ne présente pas les mêmes travers? N’y a-t-il pas aussi beaucoup de nouvelles tendances par rapport à :

 Volonté de manipuler la vie
 Perception de la dignité humaine
 Conception de la vie
Voir la vérité
 Voir la famille
 Rapport à l’argent
 Appréhender la liberté
 Conception de l’homme

Il y a en effet de nos jours beaucoup d’obstacles qui éloignent du Christ. Benoit XVI parle de notre contexte de vie qui a de nombreuses ressemblances avec celui des Colossiens :

« Il y a un fort courant laïciste qui veut supprimer Dieu. L’expérience enseigne qu’un monde sans Dieu est un enfer ou règne :

 Haine
Egoïsme
 Division
 Manque d’amour
 Manque de joie »

C’est la définition même de l’enfer : sans Dieu. Un monde sans Dieu va contre l’homme.

Mais quelle attitude avoir face à cette situation, face à toutes ces tendances qui éloignent de Dieu ?

Saint Paul nous répond en nous invitant à être « enraciné et fondé en Christ ». Sa réponse peut soulever beaucoup de questions comme pourquoi en Christ ? Au final toutes les questions qui pourront être soulevées seront liées :

A notre bonheur
 Au sens de notre vie
 A la plénitude de vie à laquelle nous sommes tous appelés

Ce sont des questions très fondamentales : quel est le sens de ma vie ? Si Dieu veut que j’existe quel est la raison, le but ? Pourquoi suis-je ?

Université d’Automne JMJ de Madrid

Il n’y a qu’une seule réponse qui vaut pour chaque individu : « Je suis créé par Amour et pour Aimer »

Il n’y pas d’autre finalité. Le sens de notre passage sur la terre est d’apprendre à aimer avant l’éternité bienheureuse où Dieu sera tout en tous. Comme le dit Saint Augustin :

« Tu nous a fait pour toi, et notre coeur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi »

Intéressons nous donc maintenant à comprendre qui est Dieu ? Saint Jean nous dit que :

« Dieu est amour »

Il faut donc bien comprendre que l’amour n’est pas une qualité ou même une caractéristique de Dieu. C’est son essence même, d’après la foi chrétienne. Dieu qui est trois personnes différentes qui vivent pour l’éternité dans une unité. Et c’est le parfait témoignage du fait que Dieu est amour.

Le livre de la genèse nous apprend que nous sommes crées à l’image et à la ressemblance de Dieu ! Sacré vocation… Or Dieu est amour, ainsi nous avons donc tous une vocation naturelle à l’amour ! « Je suis là par amour pour aimer et être aimé »

Mais qu’est-ce que l’amour ? Saint Thomas D’Aquin nous répond en nous disant que « aimer c’est vouloir le bonheur de l’autre ». Il n’est pas du tout question de sentiments, d’affection d’humeur ou de sympathie. Il uniquement question de volonté et donc de liberté ! On comprend mieux la parole de Jésus qui nous dit « Aimez vos ennemis ». Si l’amour n’était que sentiments alors cette phrase est impossible à réaliser. Il est possible d’apprécier de manière affective plus ou moins quelqu'un, mais on peut toujours bien vouloir son bonheur.

La volonté est liée à la liberté. Donc liée notre capacité à prendre des décisions nous même. Pour aimer il faut être libre. Par exemple dans la lettre de Saint Paul aux Colossiens il leur demande de ne « pas se rendre esclave », donc d’être véritablement libre dans leurs choix. Autre exemple lors de la cérémonie de mariage, le prêtre demande aux mariés si c’est « librement et sans contrainte » qu’ils demandent le mariage.

Ainsi la liberté est une condition nécessaire pour que se réalise notre vocation. C’est un moyen et non une fin en soi. C’est une nécessaire capacité pour recevoir l’amour de Dieu. Elle se réalise pleinement que dans la réponse positive à ce pourquoi nous sommes faits. La Vierge Marie est l’exemple même de la liberté dans son « oui » à l’invitation du Seigneur.

La comparaison du poisson ! Un poisson n’est libre que s’il vit dans l’eau. Il peut vivre dans l’air, il peut revendiquer ce droit mais il en mourait. De même un personne peut se droguer au début parce que ça lui chante, et puis après parce que son corps lui obligera. Ainsi la liberté est plus complexe. Ce n’est pas uniquement faire ce que l’on veut ! C’est en réalité de pouvoir faire ce que l’on doit en fonction de ce que l’on est.

Ainsi notre liberté est balisée par l’amour et les commandements de Dieu qui sont le mode d’emploi de notre vie. « Tu nous a fait pour toi ».

On peut donc se demander maintenant comment être libre ? Qu’est-ce qui nous rend libre ? Saint Jean nous répond en nous disant que « la vérité vous rendra libre ». Et ce n’est pas l’homme qui choisit la vérité. C’est la blessure profonde la nature humaine, qui est de se prendre pour Dieu. Le problème est quand l’homme décide d’imposer à la nature et aux êtres sa vision de la réalité. C’est quand on veut décider de la vérité. Cela entraîne un drame des idéologies et une bestialisassions de l’homme. Par exemple lorsque l’on souhaite arbitrer la vie ou la mort.

Le problème est donc que parfois notre réalité est en dehors de notre liberté qu’il faut accepter et comprendre pour pouvoir être vraiment libre. Le poisson doit comprendre qu’il ne peut vivre que dans l’eau. De même l’homme est fait par amour et pour aimer voilà sa réalité.

Ce qui rend libre c’est la vérité, et c’est uniquement par liberté qu’on aime.

Qu’en est-il du Christ ? Ecoutons ce qu’il nous dit Lui-même : « Ne soyez pas bouleversé vous croyez en Dieu et aussi en Moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup trouvent la demeure » ; « Moi je suis le chemin la vérité et la vie, personne ne va vers le Père sans passer par Moi. En Me connaissant, vous connaissez le Père ».

Il nous dit donc que cette vérité qui rend libre, dans laquelle notre liberté peut se développer, et qui nous permet d’aimer c’est le Christ Lui-même. C’est lui qui nous ouvre les portes du bonheur éternel.

Etre disciple du Christ, suivre ses pas, ne suffit pas ? Pourquoi devons-nous être enracinés ? Saint Paul nous dit que « ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ». On n’est pas des marionnettes mais tout le contraire. En effet : « N’ayez pas peur ouvrez toute grande vos portes, il ne vous enlèvera rien. Celui qui se donne à lui il reçoit au centuple ». Il faut donc choisir le Christ en l’aimant d’abord, puis s’enracinant en Lui. C’est ainsi que nous pourrons aimer tous les autres.

L’amour et l’argent sont opposés :

 L’amour plus on en donne plus on en reçoit
 L’argent plus on en donne moins on en a .Plus on aime le Christ plus nous devenons nous même. Le Christ nous dis aussi : « Amen je vous le dit, si le grain de blé meurt il donne beaucoup de fruit ».C’est en mourant qu’il s’enracine.

Deux paraboles pour illustrer cette image :

 L’homme qui ne réfléchit pas avant de construire une tour, pour savoir s’il a suffisamment d’argent.

 La maison qui est bâtie sur du sable ou sur du roc.

Comment en effet un arbre pourrait-il se développer s’il n’était pas enraciné en profondeur. De même comment pourrions-nous bâtir notre vie si nous ne la placions pas sur de véritables fondations.

Comment fonder et enraciner notre vie en Christ ? La connaissance de la foi. Ecarter les philosophies transparentes fondées uniquement sur les forces qui régissent le monde. Certaines philosophies marchent car elles se disent plus adaptées pour vivre avec son temps. Mais au cours des âges elles ont toutes vues leurs déchirures car elles n’avaient jamais réussies à combler :

 Le vide total
Le besoin spirituel de l’homme

Ce sont des philosophies qui ne sont pas fondées sur la vérité. L’Eglise est gouvernée par Jésus. Son message est l’oeuvre de Dieu lui-même et non des hommes. Il ne faut donc pas hésiter à lire la Bible pour connaître Dieu tel qu’il est dans le but de mener une vie heureuse et bien remplie.

L’appartenance à l’Eglise se décline par l’appartenance à un groupe, personne n’est chrétien tout seul. Il faut donc apprendre à cultiver les liens d’amitié et de fraternité avec d’autres chrétiens.

La prière. Il faut prendre très régulièrement prendre des temps de prière pour avoir un dialogue avec Dieu. Un jeune garçon Saint Faustino parlait au Seigneur de tout dans sa vie, de football etc. Dieu s’intéresse à l’ensemble de notre vie.

Les sacrements eucharistie et le pardon. Pour communier à la vie humaine de Dieu.

Pour conclure : « Cultivez un dialogue personnel avec Jésus Christ dans la foi ».

Connaissez-Le avec la lecture de l’évangile

 Dialoguez avec lui dans la prière

Donnez-Lui votre confiance

La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu […] ainsi vous pourrez accueillir une foi mûre et solide. Vous pourrez connaître Dieu et vivre de Lui comme Saint Thomas : « Mon Seigneur et Mon Dieu ».

mardi 16 août 2011

De la résistance au oui à la vocation


Veronica Clara est entrée dans la communauté de Iesu Communio après avoir reçu la Croix des JMJ des jeunes australiens.

Il aura suffit de leurs préparatifs, sans même avoir eu besoin de les célébrer, pour que les JMJ de Madrid changent des vies. Voici l’histoire de Veronica Clara Montes, une jeune qui a vu sa vocation en recevant la Croix des JMJ des mains des jeunes australiens, pour commencer à parcourir tout le territoire espagnol.

Par hasard, Veronica Clara a été l’une des jeunes choisies pour s’approcher de l’autel et recevoir la Croix des JMJ lors de la Semaine Sainte de 2009, à Rome.

Cette jeune, aujourd’hui sœur de Iesu Communio, témoigne :

« Durant les JMJ de 2005 à Cologne, j’ai pu vivre avec de nombreux chrétiens une expérience qui m’a fait comprendre que le christianisme n’est pas une utopie, mais une réalité vivante. J’ai découvert la beauté d’être chrétienne et depuis ce moment, j’ai décidé de participer à tout ce que me proposerait l’Eglise.

Et ainsi un jour, alors que nous étions en train de revoir avec le groupe de jeunes de la paroisse le plan du voyage à Rome pour la Semaine Sainte de 2009, on m’a dit que je serais parmi les jeunes choisis pour s’avancer devant l’autel et recevoir la Croix des JMJ des mains des jeunes de Sydney. On me proposait d’être l’une de ceux qui recevraient le témoignage direct des jeunes de Sydney. “Pourquoi moi seigneur ?” a été la première question à se poser dans mon cœur, car cela me paraissait quelque-chose de grand, très grand pour moi. Dès que j’ai pu, je suis allée à la chapelle et j’ai supplié Jésus : “Seigneur, ne permets pas que je reçoive ta Croix comme quelque-chose de banal”.

Le Dimanche des Rameaux est arrivé, et nous sommes entrés en procession sur la Place Saint Pierre avec le Saint Père, qui a bénit les rameaux. A la fin de l’Eucharistie, avec des jeunes de Sydney et de Madrid, nous sommes approchés de l’autel et, au moment où ils ont laissé tomber sur nous la Croix, j’ai ressenti en mon cœur : “Accueille la souffrance de l’humanité”. Je ne savais pas ce que cela signifiait, ni quelle transcendance cela pourrait avoir dans ma vie. Bien que quelque peu surprise, je n’en ai parlé à personne. Mes amis m’ont demandé ce que j’avais ressenti, et j’ai seulement pu esquisser un demi-sourire en répondant : “C’était très bien”. Mais… pourquoi le Seigneur m’avait-il fait ressentir ces paroles ?

Lors de cette Semaine Sainte, après des années de lutte intense avec le Seigneur, car je sentais son appel, j’ai pu répondre un simple oui à sa volonté, ce qui allait changer ma vie. Après avoir dit ce oui, le Seigneur m’a montré petit à petit qu’Il me voulait toute à Lui. Ma sœur, Cana, était rentrée au couvent en 2000 ; et justement parce que j’en étais restée profondément marquée, j’ai commencé à demander au Seigneur : “Moi, religieuse ? Non !”, pour finalement me présenter à ce qui est aujourd’hui Iesu Communio, institut religieux où j’ai commencé mon postulat en octobre 2009.

Aujourd’hui, à la lumière de cet appel, je peux comprendre ce que Jésus m’a fait ressentir sur la Place Saint Pierre. Il m’a appelé à être avec Lui, à mener dans la joie une vie consacrée, et à accueillir la souffrance de l’humanité. Il m’a choisie pour me rendre heureuse et pour faire connaître Sa soif et Son désir : que personne ne se perde et que tous aient la vie. Merci, Mère Eglise, de nous donner une vie nouvelle. »

Iesu Communio est une congrégation religieuse catholique fondée par Sœur Veronica, clarisse espagnole, à Burgos (Espagne). Elle est actuellement composée de 203 religieuses, la plupart d’entre elles ayant entre 18 et 35 ans.

Avec les JMJ